Le jour où j’ai commencé à écouter mon corps.

douleur ecouter son corps

Il y a exactement 2 ans, je connaissais la plus douloureuse expérience jamais vécue d’un point de vue de ma santé. Imaginez : 4 jours de douleurs abdominales aigües ininterrompues, aussi fortes qu’un accouchement, et que rien ne soulage pas même les dérivés morphiniques. Littéralement, mon corps hurlait et me le faisait savoir. C’est là que j’ai compris qu’il fallait que je commence à l’écouter davantage.

Mais commençons par le début.

Depuis 10 ans, je suis sujette à intervalles réguliers à de violentes douleurs abdominales. L’origine de ces douleurs est inconnue. Elles ne peuvent être calmées que par certains niveaux de morphine disponibles uniquement à l’hôpital. Durée moyenne d’une crise : 12h… en tout cas les premières années. Car depuis 4 ans, la crise a tendance à durer beaucoup plus longtemps et approche les 24h (je vous laisse imaginer mon état !). Sans compter que la fréquence au départ de 1 à 2 crise par an, augmente elle aussi pour atteindre parfois 1 crise par mois (?) !!!

Et là vous vous dites “Nan mais allô quoi ?! T’en es là et t’as toujours pas vu un médecin ?!”. Bah si justement, mais depuis tout ce temps, personne ne comprend rien à ces crises et n’est en mesure de proposer une solution. (mais ça c’est une autre histoire que je vous raconterai une autre fois)

Annus horribilis

Mais revenons à nos moutons et à cette fin d’année 2018 qui cette fois m’a offert une extraordinaire crise de douleur de 4 jours (si si, vous avez bien lu !) et m’a valu 2 séjours aux urgences en 48h. Clairement, les médecins, les tonnes de médicaments, toute cette chimie, ce n’est pas du tout mon truc. Mais là vue la douleur j’aurai pris de l’eau de javel cul sec si ça m’avait calmée. Et c’est là, en boule sur mon canapé, repue et écrasée de douleur que ça a fait “tilt” : et si mon corps me criait de lever le pied ?

À cette époque, je travaillais beaucoup. Je me levais à 6h tous les jours et je faisais 3h de train pour aller et revenir du bureau. Le soir, c’était 1h de sport intensif en rentrant trois fois par semaine. Mon rythme était réglé comme du papier à musique. Il fallait que la machine tourne et tienne la route. Pas étonnant que mon corps ait lâché.

J’ai donc commencé à m’interroger sur mon rythme de vie. Non pas qu’il ait été déséquilibré, mais il était trop intense. J’ai questionné mon rapport au bien-être aussi. Et je me suis dis “plus jamais”. Je me suis aussi demandé si un travail (aussi bon soit-il) méritait d’y perdre sa santé ? Si mon employeur méritait que je m’inflige autant ? Et surtout, qu’est-ce que j’y gagnais MOI ? Franchement pas grand chose.

C’est à ce moment là que j’ai commencé à faire beaucoup plus attention à moi et à m’écouter suite à cet épisode. J’ai repris la méditation (grâce à la super appli Headspace) et un rythme de travail plus acceptable. J’ai dégainé mes huiles essentielles et questionné mon alimentation. Je suis retournée au sport mais en me tournant davantage vers des activités plus zen.

Bilan

Bon, je ne vous cache pas que ça n’a pas été gagné immédiatement puisque que 6 mois plus tard, je faisais cette fois un burn out en bonne et due forme ? (un article arrive à ce sujet). Mais au moins c’était un début de prise de conscience. Il a même été question de me reconvertir et changer de métier, pour être plus en phase avec moi. Aujourd’hui fin 2019, le changement arrive enfin. Je vais débuter en janvier 2020 une formation pour devenir prof de Pilates (je vous en reparle très bientôt aussi).

Il m’aura fallu du temps mais au final, je suis contente aujourd’hui de faire plus attention à moi. J’ai appris à écouter mon corps et à le ménager. Un peu comme ma prof de Pilates qui nous rappelle d’être “cool” avec notre corps, de ne pas nous martyriser.

Vous vous reconnaissez dans ce cas ? Votre corps vous envoie-t-il des messages ?

Share:

You may also like

1 Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *