Adopter la “Slow Life” ça veut dire quoi ?

C’est un des piliers de ce blog: ralentir. Prendre son temps. Apprécier les petites choses de la vie, retrouver le plaisir de profiter d’un rayon de soleil ou le goût des légumes de saison. Prendre le temps d’avoir du temps et arrêter de courir sans cesse (et après quoi d’ailleurs ?). Bref, on parle de mouvement “slow”. Mais adopter une “slow life” ça veut dire quoi concrètement ?

D’où ça vient ?

L’idée de départ est de faire émerger dans les années 1980 un mouvement de contre-culture en opposition au fast-living et au fast-food de la société moderne. Bien entendu, à l’époque, les quelques adeptes de cette philosophie de vie sont plus vus comme des illuminés qu’autre chose. Pourquoi en effet, s’opposer à l’arrivée des téléphone portables et autres ordinateurs dans notre quotidien ? Évidemment en 2019, face à l’urgence climatique, au fléau du stress dans nos vies et ce sentiment d’urgence permanent qui nous oppresse, l’idée semble plutôt attirante. Ce qui avait au départ des relents d’anti-capitalisme voir de déconsommation, prend désormais une autre dimension.

Quels objectifs ?

Comme beaucoup de gens, j’ai été confrontée dans ma vie à des situations où je me suis “pourquoi ? À quoi bon ? Quel est l’intérêt pour moi de vivre ainsi ?”. Ce fut le cas il y a 2 ans lors d’un épisode douloureux côté santé et dont je vous parle ici. À l’époque, j’ai pris conscience qu’il fallait lever le pied. RALENTIR. Pourquoi ? Tout simplement pour moi et ma santé. Si ça c’est pas la meilleure des raisons ! Ralentir pour retrouver du sens dans mes actions au quotidien; pour ne plus être un robot sur pilote automatique qui fonce toujours plus vite sans même plus savoir pourquoi.

Ralentir aussi pour mieux consommer. J’ai toujours été sensible à la cause écologique même avant cet épisode, mais c’est devenu encore plus évident après. “Cultiver son jardin” comme disait Candide. Je l’ai fait ! J’ai planté un potager sur mon balcon, mis des plantes dans mon intérieur et fait installé un composteur dans ma copro. J’ai aussi poursuivi intensément mes épisodes de couture pour ne plus avoir à acheter des vêtements dans le commerce. Bref, tout pour revenir à l’essentiel, se reconnecter à tout prix à l’essence des choses. Renouer avec le réel, avec la qualité plutôt que la quantité.

Comment on fait pour ralentir dans son quotidien ?

Pour moi, ça a commencé par un questionnement sur mon équilibre entre ma vie perso et ma vie pro. Clairement, le pro occupait la majorité de mes semaines (soirées comprises). J’allais à toute vitesse tout le temps. Un peu comme le lapin d’Alice, je n’avais pas de temps à perdre, il fallait toujours se dépêcher.

J’ai donc commencé par déconnecter le soir. Ça veut dire que dès que je sortais du bureau, je passais mon cerveau sur “off”. Finies les heures dans les transports à gérer mes mails, à avancer sur un dossier et à envoyer le tout une fois à la maison. Maintenant en dehors du bureau, le temps ne doit être utile qu’à moi, mes projets perso, mes amis, mon bien-être. J’ai aussi commencé à dire “non” et “stop”. Gérer ce nouveau projet pour demain en plus des 4 autres dont j’ai déjà la responsabilité ? Avant j’aurais dit oui, mais aujourd’hui c’est non ou bien “ok, mais pour après-demain au mieux, pas avant”.

Côté perso, comme indiqué déjà un peu plus haut, j’ai arrêté de me faire des activités qui m’usaient plus qu’elles ne me faisaient du bien. Ok pour faire du sport mais pas 3 fois par semaine à 21h. Ce sera le samedi seulement et plus question de courir pour aller au cours. J’ai aussi consacré plus de temps à des activités qui me faisaient du bien : jardiner et coudre par exemple. Place aussi à la méditation (grâce à mon appli adorée Headspace) pour m’offrir des moments de calme et même pendant les heures de bureau (ça prend 5 min c’est pas grand chose et ça fait beaucoup de bien !).

À vous bien entendu de trouver la ou les activités qui font du sens pour vous : cuisiner, lire, prendre le temps de faire une balade, profiter d’un bon film, écouter de la musique… Le Pilates a aussi eu beaucoup d’importance dans mon cas. En effet, c’est une activité qui prend tout son sens et son efficacité dans la lenteur et la précision des mouvements exécutés. Plus c’est lent, plus c’est précis et donc efficace. Quoi de mieux pour donner ses lettres de noblesse à la slow life n’est-ce pas ?

Comment ne pas culpabiliser ?

Dans notre monde de vitesse voire d’accélération permanente, lever le pied n’est pas toujours bien vu. C’est vrai qu’au début j’ai eu du mal à assumer le fait de ne pas répondre au téléphone une fois sortie du bureau. Je passais aussi un peu pour une écolo de base avec mes histoire de plantes et ma méditation plutôt que de consommer comme tout le monde. Franchement : on s’en fout ! Ce qui compte c’est le bénéfice que ça vous apporte à vous !

Ce qui est certain c’est qu’il n’y a pas une seule façon d’adopter une slow life. Il y en a autant que de personnes. L’important c’est de revenir à une vie plus simple et de se dire qu’on apporte un peu sa part à la protection de notre chère planète. Parce que oui, consommer tout le temps plus ça ne lui fait pas du bien. En tout cas c’est ma vision des choses. Et puis en ralentissant, on s’offre aussi de l’air moralement et au final c’est bon pour la productivité. Car oui, même au travail, ralentir a du bon et n’a rien à voir avec de la paresse. Tant pis pour les mauvaises langues !

J’espère que cet article vous aura un peu éclairé sur ce qu’est la slow life et comment l’adopter au quotidien. Est-ce que vous pratiquez déjà la vie côté slow ? Si oui, vous faites quoi ?